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La commune de MONTREAL DU GERS à la limite du Lot et Garonne et des Landes domine deux collines de part et d'autre de la vallée de l'Auzoue.
Le village est une bastide typique du XIIIe siècle, bâtie sur un éperon rocheux, sur l'emplacement d'un oppidum celtibère.
Montréal sortit des entrailles de la féodalité, et fut construite le 20 mars 1255. Sa fondation appartient au Moyen Age.
Montréal, d'abord compris dans les domaines du comté de TOULOUSE, passa par ceux de la couronne, avec le reste du LANGUEDOC, sous Philippe le Hardi, après la mort de l'unique héritière de Raymond VI, décédée sans postérité en 1271.
Il eut une justice royale, dépendante de la sénéchaussée de Condom. Vers 1320, cette ville fut réunie à la couronne d'Angleterre, avec plusieurs autres cités du Duché de Guyenne.
En 1350, Charles le Mauvais, Roi de Navarre alla mettre le siège devant Montréal avec la Noblesse et toutes les milices du pays rassemblées à Condom.
En 1368, Charles V donna Montréal au Comte d'Armagnac.Vers 1491, au commencement du pontificat de Jean de la Trémouille, archevêque d'Auch, les habitants eurent avec Amanieu de Montesquieu et le seigneur de Lagraulet, de graves démêlés qui amenèrent un procès dont on ignore les suites.
L'évêque Jean Marre érigea en 1520 un chapiteau à Montréal. On voit ses armes à la clef de la voûte de la chapelle du Purgatoire, où ses restes reposèrent jusqu'au temps des luttes religieuses. On les en retira alors pour les déposer dans un lieu moins exposé aux profanations des Calvinistes.
Charles IX visita Montréal le 26 juillet 1565 et y reçu les honneurs d'une entrée solennelle.
Montgomery, chef protestant, incendia Montréal après 1565 sous les ordres de Jeanne de Navarre et y laissait une vaste enceinte à demi déserte et les belles ruines de la basilique de Saint Orens attestent qu'elle fut l'importance de la localité.
Trois siècles se sont écoulés depuis l'œuvre de destruction de Montgomery et la malheureuse cité commence à peine à renaître de ses cendres.
Des travaux considérables, exécutés déjà sous l'administration Lamothe, auront ouvert l'ère de la restauration de Montréal.
On doit citer en particulier, la réparation des fontaines et l'établissement d'un champ de foire.
Philippe le Hardi (ou Philippe II)
Né à Poissy (1245-1285), roi de France (1270-1285), fils et successeur de Louis IX. Il réunit à la Couronne le comté de Toulouse (1271) et déclara la guerre à Pierre III d'Aragon, investigateur des Vêpres siciliennes (1282). Le Pape avait excommunié le roi d'Aragon et donné son royaume à Charles de Valois, troisième fils de Philippe le Hardi. Le roi de France en soutenant, échoua dans sa croisade d'Aragon (1285).
Charles le Mauvais (ou Charles II) Roi de Navarre (1349-1387), petit-fils de Louis X, roi de France. Il soutient Etienne Marcel (1358) puis s'allia avec les anglais. Il fut battu à Cocherel par du Guesclin (1364).
Sceau de Montréal du Gers
Le sceau des consuls de Montréal (arrondissement de Condom, Gers), est attaché à une quittance de 50 livres tournois données aux consuls par le comte d’Armagnac pour les aider à soutenir la guerre et supporter les grands frais; elle est datée du 3 août 1354. (T.sc., reg. 214, p.9539.)
La matrice du sceau est dans une collection particulière.Une empreinte en cire nous avait été communiquée par feu M. Lucante, curé de Courrensan.
L’évêque représenté sur le sceau est saint Orens. Le patron en effet de Montréal, avant la Révolution, était saint Orens, dont la fête s’y célébrait le 1er mai. Depuis le concordat, un des premiers curés de Montréal a assigné pour patrons à sa paroisse les saints Philippe et Jacques, apôtres (1er mai), confondant ainsi les deux fêtes.
En 1255, lorsque la bastide de Montréal fut construite, le territoire où elle s’éleva appartenait, de même qu’il avait toujours appartenu, à la paroisse de Diguem, dont le patron était saint Orens. L’église de Saint-Orens de Diguem, de paroisse qu’elle avait été jusque-là, devint annexe de l’église de Montréal. Le titulaire de l’église de cette bastide nouvelle fut la sainte Vierge; mais le territoire garda l’ancien patronage de saint Orens.
Aussi voit-on, dans les comptes consulaires de Montréal, que la fête de saint Orens était célébrée chaque année en grande pompe par les consuls et le peuple de Montréal. Il y avait ce jour-là dans la ville grande liesse : repas publics des consuls et jurats, saltimbanques et jongleurs (joglas), courses aux taureaux, etc., etc.
Les consuls entraient en charge ce jour-là; leurs comptes allaient ainsi du 1er mai au 30 avril de l’année suivante. De plus, à l’origine même de la ville, et dès la première année de son existence, ainsi que le porte l’acte de fondation et des coutumes, une foire fut instituée qui commençait la veille à Saint-Orens, dans l’après-midi, et durait, dit l’acte, pendant toute l’octave de la fête. Cette foire subsiste encore le 1er mai, mais ne dure qu’un jour.
La croix est la croix de Toulouse. On sait en effet que Montréal était dans le Condomois, qui faisait lui-même partie des domaines d’Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse.
L’acte de fondation de la ville de Montréal, portant l’institution des consuls pour cette bastide, en 1255, fait mention du sceau de la ville et dit que cet acte fut scellé de ce sceau.
Ce logo, issu du sceau de Montréal, représente des symboles qui illustrent la protection de la communauté par le pouvoir spirituel et matériel.
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L’aigle symbolise l’apôtre Saint Jean.
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L’évêque Saint Orens symbolise l’église.
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Les fleurs de lys symbolisent le pouvoir royal.
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La croix symbolise les comtes de Toulouse.
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